La répartition des herbiers de Zostera noltii Hornemann, 1832 sur les estrans Nord de l’île de Ré présents dans la masse d’eau côtière FRGC53 « Pertuis breton » a été cartographiée en 2006 dans le cadre des prospections DCE sous l’égide d’Ifremer et de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne. L’emprise géographique des estrans dans la masse d’eau côtière s’étend de Rivedoux à l’Est jusqu’à la Fosse de Loix et le Fiers d’Ars à l’Ouest. Sont contributrices les données issues de l’analyse d’une image SPOT 5 acquises le 08/09/2006 et traitée en indice de végétation par BioLittoral, des vérités terrains avec relevés GPS, contours des périmètres d’herbier et estimations des pourcentages de recouvrement ( 75%), lors des prospections DCE à l’automne 2006 par LIENSs et de la photo interprétation des Ortholittorale2000 afin de guider les prospections terrains. Les indices de végétations ont été traduits par ajustement linéaire en pourcentages de recouvrement à partir des vérités terrain. L’herbier à Zostera noltii des estrans Nord de l’île de Ré se repartit principalement sur trois secteurs avec par ordre croissant de superficie, la plage de Rivedoux (environ 35 ha), la Fosse de Loix (environ 300 ha) et le Fier d’Ars (environ 411 ha). L’herbier de Rivedoux est le plus restreint et est soumis par l’Est aux houles pénétrant par le goulet séparant l’île et le continent et qui impriment aux substrats de larges ondulations, et par l’ouest, aux dépôts de sédiments fins facilités par les cultures ostréicoles. L’herbier du Fier d’Ars est le plus grand mais aussi le plus parcellaire avec une répartition équilibrée selon les trois densités de végétation, environ 130 ha chacune. Il est impacté par l’activité ostréicole située en bas d’estran et la pêche à pied facilitée par les nombreux accès pédestres. L’herbier le plus dense et le moins parcellaire est situé sur la Fosse de Loix mais il est cependant impacté par la pêche à pied et la présence de nombreux mouillages provoquant affouillements et surcreusement des substrats sablo-vaseux. Historiquement connue sur Ré, Zostera marina n’est plus de nos jours observée sur les estrans du Nord de l’île et n’a pas été observée lors des prospections de 2006. Cette carte est présentée dans les documents DCE (Barillé et al., 2007) et la synthèse générale des angiospermes des côtes françaises du Manche-Atlantique (Auby et al., 2010).